Depuis plusieurs mois nous nous intéressons à l’univers de la nuit, cela nous a conduit à nous pencher sur la vie des rapaces nocturnes que sont les chouettes et les hiboux, comme à aborder le monde du sommeil (comprendre son importance pour notre santé et notre développement, apprendre à gérer la peur du noir ou les cauchemars) Nous avons aussi parlé des mythes qui s’y raccrochent (du marchand de sable, aux fantômes, en passant bien sûr par le Père Noël)
Mais, cela a aussi fait surgir des questions autour du soleil, de la lune et des étoiles et de fil en aiguille nous a amené à chercher à comprendre comment fonctionne l’univers autour de nous.
La nuit, il fait noir parce que le soleil disparait. Mais que se passe-t-il exactement ? On dit souvent que le soleil se couche mais est ce qu’il s’en va vraiment et où alors ? Ou bien peut être est-il caché par quelque chose ou s’éteint-il comme une lampe ? Et la lune et les étoiles que font-elles le jour ?
Pour assouvir notre curiosité, nous avons dû prendre du recul pour voir les choses en beaucoup plus grand et avoir une vision globale de la réalité. Nous nous sommes mis à l’échelle de l’univers et plus précisément du système solaire où nous habitons, que nous avons représenté avec des bougies chauffe-plat, des ballons et des cerceaux et dont nous avons mimé les mouvements. En partant de là, nous avons découvert que notre planète
était éclairée par le soleil (une gigantesque boule de feu) mais que celui-ci ne pouvait illuminer qu’une partie de notre globe et que s’il y avait une alternance jour/nuit c’est parce que la terre tournait sur elle-même.
Nous sommes sortis dehors pour mieux appréhender les tailles propres au soleil et à la lune qui depuis notre perspective paraissent à peu près similaires, alors que la différence est considérable. Cela nous a permis de visualiser de façon proportionnelle leurs dimensions respectives compte tenu de leur distance relative à la Terre.
Nous avons joué avec une sphère coloriée en noir et blanc pour comprendre les phases de la lune ainsi que le mystère de sa face cachée.
Nous nous sommes ensuite passionnés pour l’extraordinaire aventure de la conquête de la lune dont l’épopée nous a tenus en haleine. Les enfants ont suivi avec engouement la compétition entre soviétiques et américains. Ils ont adoré se prendre pour les héros d’Apollo 11 en jouant et rejouant le décollage de la fusée Saturne 5, l’alunissage du vaisseau Eagle et les premier pas de Neil Armstrong et Buzz Aldrin tandis que leur coéquipier Michael Collins devait les attendre en orbite lunaire à bord du module de commande. Le retour sur terre des héros, de l’amerrissage en plein océan, à la parade sur Broadway, en passant par leur mise en quarantaine fut également mainte fois réinterprété par les enfants qui se sont complètement projetés dans l’ambiance de cet extraordinaire épisode de l’Histoire humaine, désirant en connaître les moindres détails.
Puis, nous avons voulu savoir quels étaient de nos jours, les projets des agences spatiales. Nous avons été heureux de réaliser que l’heure était à la coopération.
Les enfants se sont notamment questionnés autour des perspectives de bases lunaires, non pas tant quand aux problématiques techniques que cela soulevait (convaincus que l’Homme était capable de trouver des solutions) mais surtout par rapport à l’ambiance et au climat qui y règneraient compte tenu de l’environnement lunaire qui leur semblait terne et triste en comparaison à la richesse et la diversité de la Terre pleine de couleurs, d’odeurs, de bruits, de mouvement, de VIE ! Vivre des mois privés de toutes les joies simples que nous offre la nature (sur lesquelles nous avons été amené à nous pencher et à prendre conscience) leur apparaissait être fort compliqué.
L’actualité nous a conduit à nous plonger dans la vie à bord de la station spatiale internationale où séjournait le français Thomas Pesquet depuis le 19 nov. 2016 et ce jusqu’au 15 mai 2017. C’est la découverte de l’état d’impesanteur qui a le plus marqué les enfants et toutes les conséquences pratiques que cela entrainait. Grâce à de nombreuses vidéos, nous avons pu voir comment on mangeait, dormait, se lavait dans l’ISS et combien tous ces petits gestes banals du quotidien devenaient beaucoup plus compliqués. Mais ce qui représentait pour les enfants la chose la plus dure à gérer, était la séparation avec la famille et les amis (même si les astronautes pouvaient les appeler, « ce n’est pas pareil » !) La deuxième difficulté selon eux, était le manque de place pour bouger. Certes on peut faire des galipettes en flottant et il y a des machines pour faire de l’exercice, mais on n’est pas vraiment libre ; il faut tout le temps faire attention, se contenir. Il n’y a pas de moment où ils peuvent réellement se lâcher, décharger les tensions accumulées !
Par contre ce qui doit être incontestablement formidable c’est de pouvoir contempler la terre depuis les baies vitrées. En tout cas les images de notre planète prises depuis l’espace nous ont fait rêver et nous les avons longuement admirées.