Une fois encore, comme prévu, nous voici revenus à notre passion de l’année : le textile !
Et c’est l’artiste colombienne Olga de Amaral qui à nouveau nous enchante !
Olga, une dame de 92 ans, reconnue et admirée dans le monde entier pour ses œuvres incandescentes et sublimes qui touchent nos âmes et nous parlent de son pays, nous contant le minéral – les rochers, les montagnes, les cascades, tous les paysages de son pays – jusqu’aux scintillement des étoiles où le sacré l’emporte parfois.
Olga a commencé à aborder le textile en créant des habits, des meubles puis des œuvres : « J’ai découvert la couleur, la texture et la structure du monde du textile. Dans un contexte si riche de possibilités, j’ai appris comment aborder ce monde de manière contemporaine. »
Les enfants ont été immédiatement conquis par l’immensité et le sublime des œuvres pleines d’émotion et de souvenirs ainsi que de leurs histoires de création : des centaines de femmes de Bogotá cousant sur le trottoir les pièces de tissu fabriquées par Olga !
Il a été très amusant et instructif d’aborder l’histoire du tissage dans l’histoire de l’humanité, de montrer les premiers métiers à tisser, de me rapprocher de notre livre sur le 19-ème siècle pour évoquer l’industrialisation, observer nos habits et apercevoir le sens des fils, les matières utilisées, parler de la cueillette du coton, et découvrir les différentes matières utilisées par Olga de Amaral pour tisser : la laine de mouton, le crin de cheval, le coton, le lin, le plastique …
En avant la visite à La Fondation Cartier pour l’Art Contemporain ce mardi 11 février que nous avons rejoint en métro !
Les enfants ont immédiatement été subjugués par la taille des œuvres, aux milliers de pièces de tissus, dans la première salle ! Olga voulait nous immerger dans son pays, et nous faire ressentir le grandiose des montagnes, des cascades, des rochers. Les enfants l’ont ressenti ! Ils voulaient tout savoir et comprendre la technique des œuvres ajourées que j’ai su leur expliquer, ayant eu une guide lors de ma première visite !
Les petits loups ont complètement adoré las Brumas (les brumes en espagnol) de la seconde salle ! Tellement jolies, féériques ! Des milliers de gouttelettes en suspension dans l’air qui mettent les têtes dans les nuages. Drôles de nuages, aux géométries changeantes selon la position du regardeur, aux couleurs fabuleuses et mouvantes, construits à partir de milliers de fils vaporeux, suspendus en plusieurs dimensions pour les faire vibrer.
Les enfants les ont contemplées, ces Brumas, avec bonheur et aussi stupéfaction – j’avais quand même essayé de leur expliquer le montage avant notre visite en utilisant le catalogue ! Ils se sont promenés dessous, puis en suivant mon conseil, ont grimpé en haut du petit escalier de fer qui mène à la boutique, pour dominer las Brumas et se retrouver flotter avec elles. (Avant de repartir, les enfants ont demandé à revoir las Brumas qu’ils avaient tant aimées).
J’avais expliqué aux enfants médusés qu’il nous fallait ensuite descendre dans une caverne obscure et mystérieuse !!
Ils étaient très excités! Mais il leur fallait arriver tout doucement pour surprendre le message des œuvres d’Olga, semblables à des « vestiges sacrés », comme en provenance de cultures millénaires ! Gwilym nous a expliqué qu’à Stonehenge au Royaume Unis, un lieu similaire qu’il avait visité racontait aussi l’histoire de l’humanité. Ici l’endroit se prêtait au recueillement ! Les enfants l’ont ressenti immédiatement ! Une pièce toute ronde avec un banc circulaire invitaient les petits loups à s’assoir et à découvrir l’enchantement des « pierres-étoiles », à se laisser emporter par la magie et la beauté des œuvres. Toutes d’or, vêtues de feuilles d’or, elles se sont imposées à nous ! J’ai rappelé aux enfants que malgré ce qu’elles semblaient nous montrer, Olga les avait d’abord tissées puis peintes et recouvertes de feuilles d’or.
J’ai invité les enfants à faire le tour de la pièce et à s’assoir de l’autre côté des « pierres-étoiles » qui, au verso, étaient presque toutes noires ! Que racontaient ces œuvres, de quoi nous parlaient-elles ? De nos côtés sombres et de nos âmes de lumières !
Puis en sortant de la caverne, j’ai invité les enfants à se promener dans la grande salle où étaient pendues des œuvres plus belles les unes que les autres, toutes différentes, toutes enrageantes ! Les enfants se sont fait le parcours qu’ils désiraient, retrouvant avec joie les œuvres adorées déjà sur le catalogue, se faufilant entre les matières toujours plus brillantes, plus rayonnantes, plus précieuses, plus « bijoux » d’Olga l’alchimiste des couleurs merveilleuses !
Encore un Waouh pour cette exposition fabuleuse et sidérante ! Je crois que nos accompagnateurs étaient autant sous le charme que nos petits loups ! Je les comprends !