En suivant le « Vendée Globe », nous avons entamé notre voyage dans le monde marin.
Au fur et à mesure de notre exploration, nous avons été surpris par l’extrême diversité de cet univers : quelle différence entre le monde des mers polaires glaciales, celui des forêts de kelp, des récifs coraliens ou des abysses ! Au-delà de la variété des paysages, c’est celle de ces habitants nous a interpellés : du minuscule plancton, à la gigantesque baleine bleue, des poissons respirant sous l’eau aux mammifères qui doivent remonter à la surface, de l’anémone de mer qui (tout animal qu’elle est) reste ancrée toute son existence au même endroit, à l’incroyable migration des baleines qui circulent d’un hémisphère à l’autre etc.
Les enfants se sont plongés avec curiosité et émerveillement dans les livres et vidéos (purement documentaires ou de fiction) nous présentant les créatures qui peuplent les océans.
Parmi les nombreux animaux marins, certains ont plus particulièrement retenu notre attention. Ce fut ainsi le cas de ces deux géants des mers : le mola-mola et le requin baleine qui, bien qu’impressionnants, sont totalement inoffensifs pour l’homme. Au menu de ces mastodontes, de minuscules crustacés et autres tout petits poissons mais surtout du plancton et avec pour mets de choix : les méduses (qui appartiennent bien à la grande famille du plancton malgré leur taille). Si nous n’avons rien à craindre de ces deux gentils monstres des mers, eux sont malheureusement menacés par l’Homme. Pas directement : aucun individu ne cherche volontairement à les tuer, mais nombre de nos habitudes ont des conséquences qui peuvent être terribles pour eux.
Nous avons ainsi vu en images que leur mets favori, la méduse, peut parfois être confondu avec des sacs plastiques dérivant dans l’océan. En les ingérant, ils peuvent mourir par étouffement ou à la suite de complications intestinales. D’autres déchets plastiques peuvent également être accidentellement avalés avec des conséquences tout aussi graves à plus ou moins longue échéance.
Horrifiés, nous nous sommes demandé qui pouvaient donc être ces individus qui jettent leurs détritus à la mer ? Notre réflexion nous a conduit à nous dire que peu de personnes le font de délibérément, mais plus souvent par mégarde, car elles n’ont pas le réflexe de faire attention à leurs effets usagés. Ces derniers n’ayant plus d’utilité pour eux, les gens accordent peu d’intérêt à ce que leurs “ex-affaires” deviennent après. Il est donc essentiel de réaliser qu’une fois consommés ces objets ne disparaissent pas et que, si on ne s’en préoccupe pas, après nous avoir rendu service quelques instants, ils peuvent devenir nuisibles pendant très longtemps pour d’autres êtres vivants. Les enfants ont été sidérés d’apprendre la durée de vie de tous ces déchets (même les plus insignifiants à priori comme un emballage de bonbon) abandonnés dans la nature. Il convient donc de faire particulièrement attention lorsque nous allons en bord de mer, mais le reste du temps…Est-ce si grave si nous laissons malencontreusement un vieux plastique à terre dans la rue, au parc voir lors de nos sorties en forêt ?! Certes cela ne fait pas très propre d’un point de vue esthétique mais, en tout cas, cela ne risque pas de mettre en danger les créatures marines. On s’imagine loin de l’Océan ; et pourtant… les vents, les cours d’eau nous y relient. Fort de ce constat nous nous jurons de veiller à ne pas nous débarrasser de nos déchets n’importe où. Nous allons même jusqu’à ramasser ceux laissés par d’autres, lorsque nous en trouvons malheureusement lors de nos belles balades dans les bois de Fausses Reposes.
A partir du moment où nous prenons soin de bien déposer dans une poubelle (jaune de préférence) nos plastiques usagés, tout va bien !?
Nous nous sommes questionnés sur la suite du parcours de nos détritus une fois emportés par le camion poubelle. Et ce que nous avons découvert, nous a laissé un goût bien amer. Le recyclage est très peu pratiqué et la majeure partie de ces plastiques finissent dans des décharges à ciel ouvert, où ils se décomposent petit à petit et se dispersent dans la nature sous l’effet des vents, des pluies, tandis qu’on tente de faire disparaitre le reste en les enfouissant ou les incinérant, oubliant que la pollution de l’air comme des sols conduit inexorablement à contaminer l’Océan. L’eau dont il est constitué est en réseau avec celle qui circule dans le ciel et sous la terre. Les enfants ont quant à eux parfaitement compris le principe du grand cycle de l’eau et la manière dont notre société essaye d’éliminer nos déchets leur parait une aberration !
En prenant conscience de cette pollution invisible, notamment du problème des microplastiques, en découvrant aussi l’existence de ce fameux continent de plastique (particulièrement bien évoqué dans la chanson du collectif les « Enfantastiques » appelée « vue d’en haut, vue de l’eau ») et ayant compris que chacun d’entre nous en est en partie responsable, les petits loups ont voulu agir en s’engageant à limiter au maximum la consommation de ces plastiques jetables. Cela passait forcement par le fait de sensibiliser leur parents. Nous avons longuement réfléchi aux objets plastiques à usage unique que chacun d’entre nous utilisons parfois, avec pour objectif (loin de chercher à culpabiliser qui que ce soit) de proposer d’autres habitudes de vie. Ainsi il nous est apparu si simple de remplacer les compotes en plastique par des fruits à croquer ou des compotes faites maison placées dans des petits pots réutilisables, tout comme il est aisé de remplacer les biscuits sur-empaquetés de plastiques par une bonne baguette de la boulangerie ou des gâteaux pâtissés par nous-même simplement recouvert d’un torchon plutôt que de film plastique. Quand à ces plastiques jetables qui ont malgré tout été achetés, ne peut-on pas leur donner une seconde vie plutôt que de les mettre à la poubelle ? Ce vieux sac zippé d’emballage d’abricots secs que nous avons mangés, sera par exemple parfait une fois lavé pour y ranger autre chose. Les enfants ont même crée de ravissants mobiles à partir de bouchons et de morceaux de bouteilles plastiques découpées, décorés à la peinture.
Quant aux objets plastiques que nous possédons tâchons de les conserver le plus longtemps possible : est-ce vraiment utile de remplacer cette caisse de rangement, certes un peu usagée, par une autre ? nous sommes-nous ainsi demandé ; pour finir par conclure qu’avec un peu de scotch et de customisation, elle convenait encore tout à fait. La réparation et la réutilisation de matériels de récupération sont devenus les grands défis de ces petits écocitoyens motivés et imaginatifs !
Pour en revenir aux dangers qui affectent notamment nos chers mola-mola et requins baleines, nous avons découvert la menace que représente les immenses cargos porte-containers qui parcourent le globe d’un océan à l’autre pour subvenir aux « besoins» de notre société de consommation mondialisée. En effet, ceux-ci non seulement fonctionnent avec un carburant extrêmement toxique, provoquent une pollution sonore qui perturbe le système de communication et d’orientation de nombreux animaux marins, mais en plus engendrent la mort de nombre d’entre ceux qui ont le malheur de croiser leur chemin et qui se font percuter violemment. Or, que transportent ces bateaux ? des marchandises en provenance de l’autre bout de la planète et destinées à remplir nos armoires, nos placards, nos frigos de biens qu’on nous fait croire nécessaires à notre bien-être. Mais en réalité ne pourrait-on pas tout à fait se passer de ces produits ? A- t-on vraiment besoin de ces myrtilles qui viennent du Chili, ou de ce petit jouet fabriqué en Chine ? Nous nous sommes intéressés aux étiquettes indiquant la provenance des vêtements, peluches, sac et autres objets de notre vie de tous les jours et nous avons répertorié leur origine sur notre grand planisphère. Le constat était clair : nous avions contribués sans le savoir au développement du trafic maritime, dont nous mesurions désormais les préjudices pour le monde marin. Depuis nous avons inventé un slogan : « D’où ça vient ? En ai-je vraiment besoin ? »
Une autre menace pèse encore sur le peuple des océans : la pêche industrielle ! Quel tristesse d’imaginer nos fascinants molla-molla ou nos majestueux requins baleine entravés dans les mailles de filets. Car, s’il est interdit de les capturer, ils en sont malheureusement trop souvent les victimes dites ‘accidentelles’. Les filets dérivants et filets fantômes (ceux perdus par les pécheurs mais qui continuent leur « travail ») notamment sont des pièges silencieux qui ne sélectionnent pas leurs proies.
Toutes les créatures marines qui doivent remonter à la surface pour respirer (manchots, tortue de mer, dauphins…) ont encore moins de chance de survivre si ce malheur leur advient. Les filets sont des armes redoutables et les enfants en vrais justiciers des mers s’en allaient, dans leurs jeux, sauver les habitants des profondeurs et les débarrasser de ces instruments de chasse.
En nous questionnant sur les méthodes de pêche, nous avons découvert avec effroi les dégâts provoqués par les terribles chalutiers qui raclent les fonds des océans, détruisant tout sur leur passage. Les images de ces navires usines qui capturent des milliers d’espèces marines sans aucune distinction, rejetant ensuite une grande partie de leurs « prisonniers » (souvent morts ou gravement blessés) jugés impropre à la vente nous ont révoltés. « Il faut faire quelque chose pour arrêter cela ! » clamaient les enfants indignés. Mais comment ?!
Notre réflexion nous a conduit à réaliser que nous avions le pouvoir d’agir. En effet l’objectif de ces pêcheurs n’est pas de tuer pour rien autant d’animaux, mais de vendre au meilleur prix les «articles» qu’ils estiment pouvoir plaire aux consommateurs que nous sommes (les autres ne sont que des victimes collatérales de peu d’intérêt). Par conséquent, si nous boycottons de nos assiettes les poissons issus de ces pratiques de pêche, on peut espérer que ces marchands pêcheurs trouvent de moins en moins d’intérêts à continuer leur pillage! Alors, cela signifie-t-il qu’on ne doit plus manger de poissons ? Si, mais peut-être moins ! Privilégions ceux attrapés à la ligne ou avec d’autres techniques artisanales qui ne déciment pas les populations de poissons. Les poissons attrapés avec ces méthodes sont certes plus chères (car la capture est plus laborieuse et de faible rendement) mais au moins, nous pouvons les manger sans culpabilité et en faisant honneur à un plat qui sera désormais de choix. Par ailleurs, en nous questionnant sur nos besoins alimentaires, nous avons appris qu’une assiette bonne pour notre santé n’a pas besoin d’être remplie à chaque repas de protéines animale et qu’une petite portion complétée par d’autres denrées (légumes, céréales, légumineuse, fruits oléagineux…) était bien plus bénéfique pour notre corps. Par ailleurs, nous avons réalisé que nous avions tendance à manger toujours les même poissons (cabillaud, thon, saumon…) ; pour ne pas vider l’océan de ces derniers, tournons-nous vers d’autres espèces. Et si nous goutions le chinchard ou le tacaud ? A l’école on teste de nouvelles saveurs : pas mal finalement le maquereau !
Les enfants très motivés relayaient chez eux les informations découvertes ensemble. Mais ils avaient envie de diffuser leurs messages à encore plus de personnes pour faire changer les habitudes de beaucoup de gens. Je leur ai donc proposer de réaliser un petit film qui pourrait ensuite être projeté à leur parents (ce que nous fîmes un matin lors d’une séance à laquelle ils étaient tous conviés en invités d’honneur) en leur demandant ensuite faire circuler la vidéo auprès de leur entourage (famille, amis) pour qu’elle ait le plus grand écho possible. Nous avons donc inventé tous un petit scénario avant d’organiser le tournage. Dans leur histoire : les enfants partaient tous ensemble dans un rêve sous l’océan à la découverte de ses merveilles. Puis le rêve virait au cauchemar : les enfants se retrouvaient entourés d’étranges créatures en plastiques, croisaient le chemin de pauvres animaux captifs de filets qu’ils essayaient de libérer, évitaient de justesse d’être eux-mêmes attrapés par un chalut ou assommés par un cargo. Puis ils finissaient par arriver chez Neptune (dieu des océans) très en colère contre les humains à qui ils promettaient d’arranger les choses. Après avoir émergé de leur rêve, les enfants décidaient de se lancer ensemble dans leur action de « chevalier des mers » en « mission planète bleue ». Ils ont imaginé différents petits sketchs relatant des scènes de la vie quotidienne dans lesquelles ils montraient comment protéger l’océan : en refusant d’acheter des produits emballés dans du plastique, en faisant attention à ne pas abandonner de déchets dans la nature, en choisissant du poisson écologiquement responsable.
Les enfants veulent préserver l’Océan parce qu’ils sont amoureux de la vie incroyable qu’il abrite : les raies manta, les poulpes, les espadons, les narvals, les hippocampes, les murènes, les phoques, les orques, les habitants des profondeurs comme le calamar géant ou la baudroie des abysses et tant d’autres encore les fascinaient.
Petite mention particulière pour leur passion en vers le plancton : ces êtres microscopiques avec ses formes incroyables translucides, bioluminescents parfois, les ont subjugués. Ils ont passé beaucoup de temps à contempler dans de très gros livres des photos de plancton. Nous avons aussi admiré les œuvres d’artistes inspirés par ces beautés de la nature comme les planches naturalistes de Ernst Haeckel, le travail d’Antoine Martinet dans le cadre du projet « Humano Plancton », les sculptures en porcelaines de Cécile Fouillade et les peintures de Claire Nicolet (que certains enfants ont pu admirer en vrai au centre « Cent quatre » lors de la très belle exposition intitulée: « la grande expédition : Tara, l’art et la science pour révéler l’Océan » que je leur avais conseillé de visiter). Les petits admirateurs du plancton ont pour leur part réalisé de magnifiques dessins aux feutres acryliques très fins, qui sont leur interprétation très créatives et minutieuses de ces véritables bijoux marins. Sur un autre tableau, ils ont représenté la multitude de ces êtres miniatures en collant des dizaines de tout petits morceaux découpés dans une feuille de rhodoïd qu’ils avaient illuminée à la peinture sur verre (pour garder de la transparence) puis redécorée de tracés aux crayons Posca.
Parmi tout ce qui a enchanté le regard des enfants ne figurent pas que les animaux marins. Les plantes sous-marines les ont aussi beaucoup séduits. Le plancton d’ailleurs s’il est pour partie zooplancton est aussi pour une large part phytoplancton, c’est-à-dire végétal.
La beauté des algues qui dansent sous l’eau les émerveillaient et nous avons compris pourquoi un peintre comme Matisse en a fait les modèles principaux de nombre de ces tableaux. Eux-mêmes, se sont beaucoup amusés à tenter de dessiner des formes ondoyantes évoquant le mouvement de ces “arbres aquatiques”.
Une autre forme de vie très intrigante a aussi beaucoup retenu notre attention : le corail.
Il nous a tout d’abord attiré par sa beauté, en particulier les fameuses gorgones rouge qui font penser à une sculpture en dentelle. Parmi tous les artistes qui ont cherché à retranscrire dans leurs œuvres la splendeur des coraux, c’est le travail de celle qui se fait appeler « Mlle Hipolyte » qui les a le plus séduit, avec notamment son tableau « Coralium ». Elle réussit avec des papiers découpés, pliés, enroulés et assemblés à faire émerger la magie d’un récif coralien. Les enfants ont exprimé leur admiration en créant de leurs mains agiles quantité de petites formes modelées dans l’argile et agencées sur une base en terre faisant penser à l’architecture des récifs coraliens.
Ce qui nous a ensuite fasciné fut de découvrir que, contrairement à ce que son apparence peut laisser penser, le corail n’est pas une roche minérale. Il s’agit en réalité du squelette externe de minuscules organismes qui s’agglomèrent entre eux. Nous nous sommes ainsi amusé à fabriquer du corail avec certains de nos jeux de construction en assemblant entre elles de multiples petites pièces. Une autre raison de notre envoutement par les coraux fut d’apprendre que leurs somptueuses couleurs sont en fait dues aux microalgues qui les colonisent et avec lesquelles ils vivent en symbiose : celles-ci en échange du logis fournissent aux minuscules polypes qui composent le corail, les nutriments dont ils a besoin. Malheureusement les coraux sont particulièrement sensibles à la pollution. D’une part, le réchauffement climatique avec la hausse des températures des mers entraine le blanchiment des coraux: ils perdent leurs précieux partenaires que sont les microalgues et sans lesquelles ils ne perçoivent plus suffisamment d’éléments nécessaires au fonctionnement de leur métabolisme. D’autre part, l’acidification des océans provoquée là encore par la pollution atmosphérique fragilise leur structure calcaire. Nous avons en effet constaté que si l’on immergeait un coquillage dans un bocal rempli d’eau additionnée de vinaigre (pour l’acidifier) au bout de quelques jours il se désagrégeait. Toujours combatifs et optimistes, les enfants en ont conclu que pour sauver le corail il fallait agir pour faire baisser la pollution de l’air (puisqu’ils l’ont parfaitement compris les particules invisibles qu’on émet dans l’air circulent du ciel à la mer). Ils sont ainsi par exemple devenus de fervents ambassadeurs des modes de transports vertueux : vive la marche, le vélo, la trottinette, même le métro et le bus vue à travers leurs yeux sont presque ludiques ! Ils ont aussi développé le reflexe « économie d’énergie » : dès qu’ils le peuvent par exemple, ils coupent l’interrupteur des lumières de notre pièce ou autre exemple, au lieu de demander à ce qu’on allume le radiateur, ils pensent d’abord à aller mettre leur doudoune d’intérieur. Par ailleurs, ils jouent beaucoup à inventer des machines qui fonctionnent avec des énergies propres : ils construisent, dessinent ou font semblant d’être dans des voitures solaires, des maisons où tout fonctionne avec des éoliennes, ou dans des versions encore plus poétiques grâce à des parfums de fleurs…
L’Océan recèle de trésors, les enfants en sont convaincus et veulent préserver ces merveilles sans lesquelles notre monde leur paraitrait bien terne. Même s’ils n’ont que peu, voire pas du tout l’occasion d’être en contact avec ces richesses maritimes, savoir qu’elles existent et que nous partageons la même planète est pour eux en soi source de joie. Mais en dehors de tout attachement par respect et émerveillement envers cet univers aquatique, pourrions-nous en tant qu’humains (créatures terrestre de ce monde) nous passer des océans ?
C’est suite à cette interrogation que nous avons pris conscience de la valeur encore plus estimable des océans ; car, sans eux, la vie sur terre serait impossible !
Nous avons découvert leur rôle dans la régulation du climat notamment grâce aux courants qui répartissent la chaleur sur l’ensemble du globe.
Nous avons aussi appris que l’Océan est un poumon de notre planète. Les enfants savent que dans l’air que nous respirons “se cachent” deux éléments invisibles à nos yeux : l’oxygène et le gaz carbonique et que si la proportion de ce dernier est trop importante cela est néfaste à notre santé. Ils savent aussi que les activités humaines engendrent beaucoup de ce gaz carbonique. Ils connaissent aussi le fabuleux pouvoir de « photosynthèse » qui permet aux plantes de fabriquer leur propre nourriture en transformant l’eau puisée dans le sol par leur racines en une sève nourrissante grâce à ce que leurs feuilles captent dans les hauteurs : la lumière du soleil et le gaz carbonique contenu dans l’atmosphère. Leurs feuilles inspirent ce gaz par leurs petites “bouches” (stomates) et rejettent une substance issue de tout ce processus de transformation dont elles n’ont pas besoin : notre cher oxygène ! Mais, malgré les quantités de végétaux qui poussent sur terre, ceux-ci ne parviennent pas à capter tout le gaz carbonique que nous émettons et produire tout l’oxygène dont nous avons besoin. Heureusement les plantes des océans et en particulier notre bien aimé phytoplancton permettent de créer environ la moitié de notre oxygène !
Ainsi notre vie sur terre est lié à celle des mers…
Les enfants ont eu la grande joie de recevoir deux personnalités très engagées dans la défense des océans avec qui ils ont pu échanger : Roland Jourdain célèbre navigateur français et fondateur de l’association « Explore » et le militant canadien Paul Watson fondateur de « Sea Shepherd ». Tout comme ces grands acteurs de la protection de notre planète bleue, les petits écocitoyens du haut de leurs 3-4ans se sentent impliqués dans la même mission et auraient bien aimé que les dirigeants qui se sont réunis à Nice en juin lors de la 3ème conférence des Nations Unis pour l’Océan (UNOC) soient animés de la même détermination qu’eux pour préserver l’avenir de nos mers.
L’Océan nous a fait rêver toute cette année et nous sommes partis en vacances avec la volonté de faire en sorte que ce monde fantastique continue d’être merveilleux ; nous nous sommes engagés auprès du Dieu Neptune tout comme l’héroïne du très beau livre « Lila et le baiser des mer » (qui a beaucoup plu aux enfants au point de réaliser chacun un tableau évoquant cette histoire) s’était engagé auprès de la reine des mers.
Ils ont emporté fièrement avec eux toutes les œuvres qu’ils avaient réalisées autour de ce sujet si cher à leur cœur, prêts à transformer leur domicile en lieu d’exposition. Afin de partager leur passion pour l’Océan avec le plus grand nombre, ils auraient souhaité aller exprimer cet engouement sur les murs de la ville, comme le peintre « Codex Urbanus » qui a essaimé dans Paris nombres de bêtes imaginaires inspirées par les créatures qui peuplent les profondeurs marines. La fantaisie qui émane des réalisations de ce street artiste a beaucoup touché les enfants qui ont dessiné des chimères à l’image de ces animaux fantastiques qu’on peut croiser au détour d’une rue !